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[ DOKUMENTE UND ZEUGNISSE ]

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S

Reinhold Steig, Heinrich von Kleist’s Berliner Kämpfe (Berlin, Stuttgart: Spemann 1901), 403-409

Übersetzung aus dem Französischen


Ein weiterer Complex von Vorgängen betraf die Thronveränderungen in Schweden, bei denen Kleist und seine Freunde mit ihrem Gefühle auf Seite der Unterlegenen und Vertriebenen standen. In diesem Sinne wurde das auf den König Gustav IV. Adolph gedeutete Gedicht von E. M. Arndt hervorgezogen und von Kleist in den Abendblättern verbreitet (unten S. 469). Als der Kronprinz Karl August plötzlich starb, an dessen Stelle nunmehr Bernadotte gewählt wurde, hielt man den Grafen Fersen für den heimlichen Mörder. Beim Leichenbegängnisse fiel Graf Fersen der Volkswuth zum Opfer. Auf diese Begebenheiten beziehen sich viele Nachrichten der Abendblätter. Zunächst übersetzte Kleist aus dem Französischen einen Brief der Gräfin Piper, der Schwester des Grafen Fersen. Das Original war in den Zeiten, herausgegeben von <404:> Christian Daniel Voß (Leipzig 1810. 24, 139) erschienen. Der Artikel zeigt uns Kleist als gewandten und einem guten Deutsch zuliebe unverzagt zufassenden Uebersetzer: Nr. 43 der Berliner Abendblätter, vom 19. November 1810.

Die Zeiten.
Forteresse de Waxholm en Suede du 10. d’Aout 1810.
Ce n’est qu’apresent ma chère et bonne amie, que je puis assez rassembler mes idees pour vous ecrire, encore seront elles confuses et troublées par l’horreur et le saisissement, dont je ne sortirai jamais. Je vais quoi, qu’il en coute à mon coeur, vous faire des details, mais je le dois à la constante amitie que vous m’avez temoigné; il est bon, que les gens de bien connoissent, jusqu’ oû va l’atcrocité du mensonge le plus affreux, jusqu’ oû il a su pousser ses horribles poursuittes. Depuis le temps de la revolte, que se fit contre Gustave IV., les esprits etoient montés à la revolte, ils se formentoient, ils se formoient des plans de trouble. La classe de laquais avoit des rassemblements cachés, des ecrits incendiaires, portants tous contre les maitres et les gens en place circuloient, se rependoient à Stockholm, comme en province et marquoient en mecontentement suivi de sedition. Le Prince Royal arrive, son abord plait, il se sait aimer. Il avoit en effet des qualités bien estimables, brave militaire, simple
<405:> et bon dans ses manières, se raprochant avec bonté de touts les états, il convenoit en tout à ce pays et y fut apprecie par ses veritables grandes et rares qualités. Cet amour pour lui calma ou parut calmer les esprits, le bonheur de la Suede commençoit à renaitre et nous etions tous calmes d’esperer sous lui un regne heureux, doux et juste, ce Prince avoit de haute qualités et un coeur excellent. Sa mort fut helas! le signal des maux de la Suede. Les seditieux, qui ne desiroient qu’une occasion de commencer la revolte, saisirent ce moment pour parvenir à leur fin; l’on fit courir partout le bruit, que la mort du prince n’etoit pas naturelle, que le poison avoit mis fin à ses jours, que notre famille en etoit les auteurs, et qu’encore d’autres grandes familles y etoient reunies, que mon infortuné frère et moi en etions surtout les auteurs. Nous avons été helas! mon frère et moi les derniers à savoir les bruits atroces contre nous; vous avons ignoré longtems les calomnies, dirigées dans les papiers que circoloient dans le pays; forts de notre bonne conscience, assurés par la purété de nos coeurs et notre innocence nous etions dans la securité, il nous sembloit impossible, qu’une conduitte sans tache, éprouvée depuis nous jeunes années, qu’un dévouement entier aux principes sacrés, comme <406:> homme d’état, comme citoyen devoit assurer à mon frère (apresent meconnu) la sureté et la justice publique; nous avions cru, lui et moi, que ces bruits n’avoient pour but qu’une medisance particuliere de quelques malveillants, et qui ne pourroient sans absurdité et depourvues de toute espece de fondement, faire impression. Ce ne fut que 6 jours avant la journée affreuse du 20, que nous aprimes les horreurs dites contre nous, et nous les avons alors trouvées tellement depourvues de l’ombre de croyance, que même ils ne nous ont pas inquiettés. Dailleurs, lorsque l’on se repose sur 56 années de conduitte sans reproche, l’on est loin de penser, que l’on est totalement meconnu. Dans cette securité, me réposant sur son coeur, sur les vertues et son caractere loyal, j’etois sans alarmes pour mon frère et lui sans aprehentions. La nation suedoise s’étant dailleurs toujours montré noble et jamais injuste et cruelle, comment aprehender, que la plus noire calomnie put lui faire changer en un moment de caractere. Non, ma chere amie, cette crainte ne pouvoit entrer dans nous coeurs, je savois la vie de mon frère ecoulée dans la pratique de la vertu, je devois le croire en sureté. Nous nous separames donc le 20, le matin a 9 heures avec le calme de la bonne conscience. La cour du <407:> roi alla au devant du convoi du prince royal. Vous saurez mieux que moi des details à cet egard, je n’eu jamais la force de les entendre – – – A deux heures l’on vint me dire que ce frère cheri, etoit mort, victime de la populace – – – Mon état à cette nouvelle m’enpecha d’en entendre d’avantage, aneantie et dans l’etat d’horreur, ou jetois plongée, je sais à peine, que les officiers de garde avec une garde nombreuse sauvèrent ma maison du pillage et assurement ma malheureuse vie, qui etoit egalement proscritte. Je conjurai, que l’on mit le scelé aux papiers de mon frère et aux miens. Voila, quelle fut ma premiere journée avec ma fille, grosse de 7 mois et deux anciens amis de mon frère. Ceux ci m’anoncérent par les avis, qu’ils avoient reçus en  entrants et sortants de la maison, qu’il n’y avoit plus de sureté pour moi dans cette maison infortunée, que je ne devois plus y passer la nuit. Enfin à 9 heures du soir, il me falut au risque de la vie quitter cette maison, devenue si funeste pour moi. Je suis deguisee en servante, je ne voulois pas quitter le pays, mais je demandois un ordre pour le Commandant de cette forteresse ci, pour m’y rendre, et y prendre les moyens de mettre en évidence l’innocence de mon malheureux frère et la mienne. Je fus sur mer <408:> jusqu’ à 7 heures du matin dans une pluie et un vent terrible; ce fut apres 36 heures, que je pus changer de vetements, qui trempées de pluie secherent sur mon corps. Arrivée ici, je trouvai des ames compatissantes, bien traitée par le Commandant et les officiers, remplis d’egards et d’attention pour moi. Cest d’ici, que j’ai demandée justice pour la mémoire de mon malheureux frère et pour moi. Je suis ici à ma demande pour reclamer les loix contre la violance et la plus atroce calomnie. Nul autre part mes tristes jours n’etoient en sureté, car la rage et le mensonge avoit parmi le peuple proscrit ma penible existence.

Kleist.
Brief der Gräfinn Piper, an eine Freundinn in Deutschland.
Festung Waxholm in Schweden d. 10. Aug. 1810.
Erst jetzt, meine theure und liebe Freundinn, kann ich meine Geister in dem Maaße sammlen, als es nöthig ist, um Ihnen zu schreiben, und noch werden meine Gedanken verworren und zerrissen sein, unter der Einwirkung des Schreckens und des Entsetzens, in welchem meine Seele befangen ist. Gleichwohl, so schwer es mir wird, so bin ich es der standhaften Freundschaft, die Sie mir bewiesen haben, schuldig, Ihnen einige Zeilen zu schreiben; es ist gut und zweckmäßig, zur Wissenschaft aller Männer von Ehre zu bringen, wie weit die Verwegenheit der abscheulichsten Lüge, und der Grimm ihrer entsetzlichen Verfolgungen geht. Seit jenes, gegen Gustav IV. ausgeübten Gewaltschrittes, waren die Gemüther überhaupt zur Rebellion geneigt: der Keim der Empörung bildete sich und gährte in ihrem Innern. Bediente und Lakayen hatten geheime Zusammenkünfte; Brandbriefe gegen ihre Herrn und gegen die Männer in Amt und Würden, gingen in Stockholm sowohl als in der Provinz, von Hand zu Hand, und verriethen nur zu deutlich die allgemeine Gährung. Darauf kömmt <405:> der Kronprinz an: sein Anblick gefällt, er weiß sich geliebt zu machen. Und in der That hatte er die angenehmsten und schätzenswürdigsten Eigenschaften; tapfer als Soldat, einfach und edelmüthig in seinen Sitten, voll von Güte und Herablassung für alle Stände, schickte er sich in jeder Rücksicht für dies Land; er ward nach seinem vollen Verdienst darin gewürdigt. Diese Liebe zu ihm beschwichtigte oder schien wenigstens die Gemüther zu beschwichtigen; das Glück Schwedens schimmerte von Neuem empor, und bei der milden und gerechten Denkungsart dieses Herrn, hoffte jeder auf eine glückliche Regierung. Sein Tod, ach! war das Zeichen des Hereinbrechens aller Uebel über Schweden. Die Unzufriedenen, die nichts als eine Gelegenheit wünschten, um die Revolution zu beginnen, ergriffen diesen Augenblick, um zu ihrem Zweck zu gelangen. Ueberall streute man Gerüchte aus, des Prinzen Tod sei kein natürlicher, das Gift habe seinem Leben ein Ende gemacht; unsere Familie sei der Urheber dieses Verbrechens, noch mehrere große Familien seien darin verwickelt, mein Bruder aber und ich vorzüglich die Anstifter desselben. Wir waren, leider! mein Bruder und ich, die Letzten, die von diesen abscheulichen Stadtgesprächen unterrichtet wurden; wir wußten nichts von den Verläumdungen, die in öffentlichen Blättern gegen uns im Umlauf waren; im Schooß eines reinen Gewissens und <406:> der Unschuld unsrer Herzen lebten wir in völliger Ruhe und Sicherheit. Es schien uns unmöglich, daß eine tadellose Aufführung seit den Tagen unserer frühesten Jugend, daß ein gänzliches Hingeben, als Staatsmann sowohl als Bürger, an die geheiligten Grundsätze der Ehre meinem (jetzt so schwer verkannten) Bruder nicht den Schutz der öffentlichen Sicherheit und Gerechtigkeit verbürgen sollten. Wir glaubten, er sowohl als ich, diese Gerüchte hätten keine andre Quelle, als die Verhetzungen einzelner Uebelgesinnter, und könnten, von allen Belegen entblößt, vernünftiger Weise keinen Eindruck machen. Erst 6 Tage vor dem schrecklichen 20ten erfuhren wir die, gegen uns im Volk umlaufenden, Schmähungen; und auch selbst dann noch konnten wir uns nicht entschließen, eine bedeutende Rücksicht darauf zu nehmen. Ueberdies, wenn man sechs und fünfzig tadellos durchlebte Jahre hinter sich hat, so glaubt man nicht, so unerhört verkannt zu sein. Indem ich mich nun völlig auf das Herz meines Bruders, auf seine Tugenden und seinen offenen und trefflichen Charakter stützte, war ich seinethalben ohne die mindeste Besorgniß. Der Edelmuth und die Gerechtigkeit der schwedischen Nation war auch zu bekannt, als daß es nur von fern möglich geschienen hätte, die schwärzeste Verläumdung könne diesen Charakter in der Schnelligkeit eines Augenblicks umwandeln. So trennten wir uns nun den 20ten Mor- <407:> gens um 9 Uhr, in der Sorglosigkeit eines ganz ungestörten Gewissens. Der Königl. Hof ging, wie Sie wissen, dem Leichenzug des Kronprinzen entgegen. Aber Sie kennen besser, als ich, die entsetzlichen Umstände, die diesen Vorfall – niemals hatte ich die Kraft sie anzuhören. – – Um 2 Uhr kam man, und sagte mir, daß dieser theure Bruder, todt, ein Opfer der Volkswuth – – –. Mein Zustand, bei dieser Nachricht, erlaubte mir nie, das Ausführliche darüber – Ich weiß nur, daß einige Offiziere von der Garde, an der Spitze einer starken Wache, mein Haus vor der Zerstörung und Plünderung sicherten, und mein unglückliches, dem Tode gleichfalls geweihtes, Leben retteten. Ich beschwor sie, die Papiere meines Bruders und die meinigen, unter Siegel zu legen. – So verstrich der Tag, für mich und meine im siebenten Monat schwangere Tochter. Inzwischen zeigten mir zwei bewährte Freunde meines Bruders an, daß für mich keine Sicherheit mehr in diesem Hause sei und daß ich es noch vor der Nacht verlassen müßte. Demnach entschloß ich mich, um 9 Uhr Abends, mit Gefahr meines Lebens zu diesem Schritt; man hüllte mich in die Kleider einer Dienstmagd, und da ich nicht aus dem Lande fliehen wollte, so ertheilte man mir, auf meine Bitte, einen Befehl für den Commandanten der hiesigen Festung, um mich dahin zu retten, und von hier aus <408:> meine und die Unschuld meines unglücklichen Bruders an den Tag zu legen. Bis 7 Uhr Morgens war ich in einem entsetzlichen Regen und Wind auf dem Meere; erst nach 36 Stunden war es mir vergönnt, meine ganz durchnäßten Kleider zu wechseln. Hier endlich fand ich Theilnahme und Wohlwollen bei dem Commandanten und seinen Offizieren; ihre Behandlung war voll von Achtung und Menschlichkeit, und mein erster Schritt war sogleich, mich wegen meines unglücklichen Bruders und meiner, an die öffentliche Gerechtigkeit zu wenden.

Oh, ma chere amie, je ne vous dis pas la moitié, de ce que j’ai soufferte; grand dieu! que n’aije pas eu à éprouver, et combien ma sombre retraitte ici, m’a paru un azile conforme à mon triste coeur:

O meine theure Freundinn! Ich habe nur die Hälfte meiner Leiden erzählt! Wie schrecklich war dieser einsame Aufenthalt meinem traurigen Herzen.

J’ai passée ici un mois toute seule avec ma fille de chambre, qui est venue m’y joindre le lendemain de mon arrivée. J’ai demandée à ne recevoir ny lettres ny personne, je n’ai pas permis à mes enfans de venir avant mon interrogatoire. Je me suis imposé ces privations moi même; du reste je ne suis absolument ni prisonniere, ni traittée ainsi; il n’a jamais été defendu de m’écrire. Je reçois de moment votre petit billiet; votre interét me comble, oui, je vous y recon- <409:> nois, ce trait, ne m’etoit pas inatendu; j’etois sure des sentiments, que je viens de lire dans votre lettre et ne puis assez vous en remercier.

Ich habe einen Monat ganz allein mit meinem Kammermädchen zugebracht, die sich, am Morgen nach meiner Ankunft, hier bei mir eingefunden hat: weder meine Kinder, noch sonst irgend jemand sah ich; ich habe selbst gefordert, daß man mich mit Briefen bis zu meinem Verhör verschonen möchte. – Uebrigens, theure Freundinn, bin ich, wie schon bemerkt, weder Gefangene, noch so behandelt, und es steht jedermann frei, mir zu schreiben. Ich bekomme in diesem Augenblick Ihr kleines Billet, und <409:> die Theilnahme, die Sie mir darin zu erkennen geben, rührt mich.

Je suis faible et malade, j’ai la  fievre et eû 2 ataques de la Gracelle. J’ai toute seule, tout fait et ecrit pour ma justification; ma cause parle d’elle même. Je suis allitée et bien fatiguée dans ce moment d’avoir tant ecrit, mais je le devois à votre amitie et vous voyez que je n’ai pas attendue votre lettre pour etre sure de votre coeur.

Sehr schwach bin ich und krank am Fieber – ich habe ganz allein und ohne Hülfe meine Vertheidigungsschrift aufgesetzt, meine Sache spricht für sich selbst; doch fühle ich mich sehr ermüdet davon.

Le mien est absorbé par le triste souvenir de mon bien aimé frère au regret duquel j’ai consacré tout le reste de ma deplorable vie.

Ach! Mein Leben ist durch die Rückerinnerung an das Schicksal meines lieben Bruders verbittert! –

Graf Fersen’s Unschuld kam an den Tag. Seine Beerdigung fand, wie Kleist auch in seinen Blättern berichtete (oben S. 401), mit den ihm gebührenden Ehren Statt. Der König drückte der Gräfin in eigenhändiger Zuschrift seine Theilnahme aus (Abendblätter Nr. 1 vom 2. Januar 1811). Die schwedische Gesellschaft aber wurde noch lange von den Nachwirkungen dieses schrecklichen Ereignisses geschüttelt. Wiewohl noch Manches zu besprechen wäre, verlasse ich doch diese Dinge, um Kleist auch noch als Berichterstatter und Uebersetzer englischer Texte zu zeigen.

Emendation
frère] frére
D

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Letzte Aktualisierung 06-Feb-2003
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